La Mayenne va installer le plus grand paillasson du Monde aux portes de la Bretagne

Après le record rennais du plus grand drapeau du monde avec le drapeau breton, la Mayenne tentera de battre celui du plus grand paillasson breton. Un objectif qui peut sembler particulier pour ce département qui n’est pas breton, mais totalement en accord avec la politique culturelle mayennais. « On a un peu de mal à trouver notre identité en Mayenne », indique Bertrand Guslave, responsable du pôle d’attraction touristique du département « On a tenté le concours de la plus grosse omelette, de la plus longue table de pique-nique, du plus long sandwich de rillettes, de la plus grosse galette saucisse et enfin de la plus grosse tête avec Olivier Richefou, mais depuis quelques années on nous demande de ne plus l’intégrer (le président du conseil départemental est hors-concours depuis l’inauguration de l’Espace Mayenne NDLR), alors on a décidé de frapper un grand coup en assumant totalement notre identité culturelle : celle de paillasson de la Bretagne ».

La Mayenne, on y pleure deux fois

« Bienvenue et Kenavo »

Il est vrai que cette réputation colle souvent aux habitants du département du nord des Pays de la Loire. Souvent moqués pour leur connaissance de l’alphabet latin et un taux d’alcoolémie deux fois inférieur à celui des habitants de Quimper, les Mayennais ont du mal à trouver leur place. « On se sent parfois un peu comme des enfants divorcés, notamment quand on va au mont Saint-Michel quand un Breton affirme devant un Normand que le Mont est à lui », raconte Pierrette, habitante de Saint-Pierre-la-Cour.  « Après, je les comprends un peu les Bretons, ils prennent un peu les autres de haut, il leur faut bien un peu d’altitude pour y arriver sinon ils vont avoir des crampes au mollet »

Le paillasson sera entièrement cousu à la main avec des fibres et de la main-d’œuvre bretonne installée en Mayenne. « On a recruté des professeurs qui se sont installés à Laval, car ils n’avaient pas eu leur mutation à Rennes. Question matières premières on prendra l’intégralité des feuillets de leurs mutations interacadémiques qui n’ont pas été acceptés. Il est vrai que la Mayenne, on pleure deux fois, quand on y arrive…et quand on apprend qu’on va y rester. »