Bilan plutôt inquiétant pour cette fin de festival. La Croix-Rouge estime que 239 auriculaires ont déjà été cassés pendant toute la durée du festival. Un mal courant durant les fest-noz, mais qui prend une ampleur plus conséquente durant l’Interceltique. « C’est une année particulièrement chargée en fracture cette année. Il y a plusieurs facteurs à cela. » indique Jean Duchemin coordinateur premiers secours. « Déjà la présence de touristes qui n’échauffent pas assez ou correctement leur doigt avant de se lancer dans une danse et l’engouement pour le festival après deux années d’annulation a favorisé les accidents. Là où les années précédentes, on avait une ou deux fractures par jour, là on se retrouve avec des dizaines par danse. Hier soir, à la salle Carnot, on a assisté à une amputation sauvage. Encore un touriste qui s’est lié à un groupe d’habitués sexagénaires de Douarnenez. Ça ne pardonne pas ! »

Des bastons pour avoir confondu une Dañs Leon avec une An-dro

Autre problématique du festival, les bagarres liées à une confusion dans les danses. « Beaucoup de touristes pensent que pendant le festival, ce sont les Lorientais et les délégations étrangères qui en viennent aux mains sur fond d’alcool » précise le directeur du festival « C’est une erreur, en réalité, c’est souvent suite à des mésententes entre danseurs inexpérimentés et jeunes dilettantes. J’ai assisté personnellement à trois bagarres après qu’un Mayennais confonde une Dañs Leon avec une An-dro. Cet idiot voulait absolument prendre le petit doigt de tout le monde. Au final, il aura reçu un poing entier dans le visage. Pas sûr qu’il gagne au change. »

Côté prévention, la Croix-Rouge a commandé des kits de musculation d’auriculaire afin de renforcer les doigts et éviter les fractures. Elle rappelle néanmoins que tirer sur le doigt de son camarade n’aidera pas à choper Micheline 54 ans, divorcée et habillée en Bigoudène.

Source détournement image : Morbihan.com