Restogate en Mayenne. Samuel Tual se défend « Y’a le bon et le mauvais fraudeur »

« Quelle polémique ? Y’a pas de polémique ? On n’était pas dans un restaurant ! » insiste  Samuel Tual. « D’ailleurs on ne se restaurait pas, on mangeait. Non même pas, on ne mangeait pas, on introduisait des objets comestibles dans notre bouche : nuance. Et puis je m’y connais en resto. J’en ai monté un sur l’ancien tribunal de Commerce sans expérience . Puis je l’ai revendu peu de temps après… »

Depuis quelques jours, la Mayenne vit au rythme d’une polémique sans précédent. « Bon en même temps, vu qu’en ce moment on se fait un peu chier, on prend ce qu’on peut » avoue Maxime, un auditeur assidu de France bleu Mayenne.  « Faut pas grand-chose pour qu’on cause au café du coin. Enfin, au café du coin, je veux dire. Dans la salle â côté du café du coin… »

Mais toute la question est là. Les chefs d’entreprise et quelques élus présents ont-ils fraudé en déjeunant dans une salle louée à côté du restaurant dans des conditions sanitaires…d’un restaurant ? « Alors déjà on va mettre les choses au point », insiste le patron du MEDEF de la Mayenne. « Un chef d’entreprise, ça ne fraude pas, contrairement à un simple salarié en télé-travail. C’est assez subtil, mais je vais vous expliquer. Y’a le bon et le mauvais fraudeur. Bah le bon, il fraude, il n’a pas le droit, et il ne se prend pas d’amende. Alors que le mauvais, comme Patrick ou un simple salarié de chez Actual, il fraude, il n’a pas le droit, alors il se prend une amende. Ça ne paraît pas, mais c’est super juste comme méthode ».

« Celui qui cuisine déguste un peu à son tour« 

Au-delà de tout débat sur l’épidémie de Covid, (les convives étaient plus séparés que deux élèves de Seconde au lycée Rousseau) se pose la question de l’inégale sanction entre les clients et le restaurateur qui fut le seul à recevoir une amende. « Écoutez, il faut cesser d’imaginer que certains chefs d’entreprise ou élus aient des passe-droits. C’est le journaliste qui n’a pas écouté la première fois. » rappelle le préfet de la Mayenne « On a juste trouvé plus équitable que pour une fois, celui qui cuisine déguste un peu à son tour, c’est tout… »

Laurent Lairy, président de l’APM , est très clair selon lui. Tout a été fait dans la légalité : « On a mis des assiettes à 5 mètres du restaurant, les fourchettes à 5 mètres du restaurant, le repas du traiteur à 5 mètres des cuisines du traiteur et la police à 15 mètres de notre portefeuille une fois qu’ils sont arrivés, y’a pas de mal. Et tout a été transporté en Uber eats, d’ailleurs le mec c’est la course la plus courte de sa carrière. C’est très clair, ce qui n’est pas illégal est autorisé. Regardez, moi quand on me demande de mettre mes salariés en télétravail. Je ne le fais pas. Par contre quand j’interdis plus d’un jour de télétravail à mes salariés, ils doivent obéir. C’est ça le droit ! C’est ça le droit ! Excusez moi j’ai un appel. Ouais Oliv’, une salle à côté du donjon, bah écoute, allez bamboche. »

En ces temps difficiles, pour les restaurateurs, clients, patrons, élus et citoyens. Il se pose néanmoins la problématique de l’union sacrée face à l’épidémie. Accepter de faire des erreurs sans chercher perpétuellement à se justifier. Prendre l’amende comme un avertissement et se focaliser sur la Fraterni… « FAAAAAAAAAAAAAKE NEWS, C’ÉTAIT UN REPAS PRIVÉ » précise encore et toujours Samuel Tual.

Source détournement image : Samuel Tual et un kebab.