Nantes. L’association « mon fils ma bataille » réussit à remplacer les réunions parents-profs par un live Facebook

L’association mon fils ma bataille est une association de parents d‘élèves très active, dirigée par Mme Jocelyne Durand, cette mère au foyer milite tous les jours pour les droits des élèves « L’autre jour, mon fils a eu une heure de retenue, car il n’avait pas fait son travail pour la 5e fois cette semaine, mais j’ai remarqué que sur le cahier de textes numérique, seulement deux professeurs avaient clairement explicité la consigne. Est-ce de sa faute si Jordan-Killian n’a pas fait ses leçons ? Je ne crois pas. Mon fils est un surdoué, mais il a besoin de temps et d’attention. J’ai donc décidé un email de 145 lignes à sa professeure principale pour lui signifier qu’il ne fera pas sa punition, car j’estime que celle-ci est injuste. Je lui ai envoyé 12h45, il est 14h00, j’attends toujours…« 

Cette parente d’élève très active se défend de frôler le harcèlement avec le corps enseignant « Attendez, avec toutes les vacances qu’ils ont, ils peuvent bien faire un effort. Ils jugent nos enfants avec des crayons rouges alors que toutes les études pédopsychiatriques savent que le vert est moins destructeur pour leur bien-être. Cela fait 16 fois que je lui rappelle en violet sur le carnet de correspondance « .

Jean Verron, le secrétaire de l’association, a récemment une demande a été déposée auprès de la FCPE de remplacer les réunions parents-professeurs par un live Facebook public où chacun pourra donner son avis sur la situation des enfants et la pédagogie choisie par l’enseignant. « C’est une manière démocratique de gérer un service public » indique le membre de l’association. « Les professeurs se sentent surpuissants, on a donc décidé de rappeler qui c’est le patron, mais on le fera avec bienveillance. Des Like et des pouces bleus pourront être mis sous la vidéo« .

« Et bah, ma mère elle m’a dit que… »

D’autres propositions ont été recueillies et sont à l’étude. « On envisage de créer un annuaire de tous les enseignants avec leur adresse personnelle et leur emploi du temps. On souhaite également connaître leur lieu de fréquentation et leur orientation religieuse et sexuelle. Il n’y a aucune discrimination, c’est juste pour se protéger. On souhaite aussi que la fête de l’école soit un moment convivial où chaque enseignant recevra une note pour la qualité de la chorégraphie de la classe. Certains disent que nous faisons cela pour nous venger de nos propres traumatismes scolaires, mais ce n’est que dénigrement. Allez je vous laisse, je dois aller dégonfler les pneus de mon ancienne institutrice à la retraite. »