Alençon. Salon du tatouage : sa cartouche se vide juste avant de finir de tatouer « Carpe Diem »

« Nan mais j’ai tout fait, j’ai aspiré la plume, secoué le fond du stylo, rien à faire. Et personne n’avait le modèle de cartouche dans la classe » confesse le tatoueur normand originaire d’Argentan. Jordan Dumont n’oubliera pas sa première cliente, et cette dernière son premier tatouage. « Je voulais qu’on me tatoue Carpe Diem, car je suis une femme qui aime vivre le moment présent. Enfin, sauf quand je fais la queue à la CAF, la boulangerie, au drive de Leclerc. Je déteste également quand ça rame quand je veux regarder The Voice kids ou un épisode de Louis la Brocante. Mais à part ça, sauf quand ma place de parking est occupée par mon connard de voisin du 5ème étage, je profite de la vie et du moment présent avec plénitude.«
« J’ai rajouté un décalco flipper le dauphin »
Le souci principal est que Jordan n’a pas osé avouer à sa cliente qu’il n’a pas pu finir son tatouage, faute d’un équipement suffisant. « Elle a bien senti que la plume ne fonctionnait pas. Mais c’est un peu une bêcheuse. Selon elle, ça s’appelle une aiguille et non pas de plume. Et puis son tatouage, Carpe Diam’s ? Ok, je peux comprendre qu’on soit fan de pêche dans le coin, mais c’est un peu beauf. De toute façon je lui ai mis un décalco flipper le dauphin pour compléter le tatouage. Avec Jojo, on ne finit peut-être pas le tatouage, mais on finit le boulot. Allez je vous laisse, j’ai un nouveau client. Un mec blond avec des yeux bleus veut que je lui fasse une croix germano-indienne des années 40 sur le dos. Je ne sais pas si ça une symbolique particulière pour lui, je vois pas trop l’intérêt, puisqu’il m’a dit que ça servait à rien…«
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