« On ne fait que passer, loin de nous de profiter de la situation pour faire campagne » indique Didier Pillon depuis le quartier des Pommeraies. « Je confirme, il serait malvenu de d’entamer une nouvelle démarche électorale en ces temps troubles. » rajoute Adrien Mottais « Et c’est d’ailleurs que je fais du porte-à-porte tous les jours chez les Mayennais pour leur dire de bien rester chez eux.« 

Une promesse est une promesse et ça, les deux candidats mayennais l’ont bien compris. Depuis le confinement et la fin du 1^er tour, toute campagne électorale est suspendue et les deux candidats confirment la règle. « Oui tout d’abord, nous passons chez eux pour leur demander s’ils n’ont besoin de rien. On leur donne des tracts en papier, ça sert toujours pour lancer un bon feu de barbecue ou de cheminée » détaille le candidat de la ville de Mayenne. « Je leur demande aussi de bien garder celui au format A3 que j’ai fait expressément pour mettre dans leur salon. Puis je leur donne mon adresse Skype pour qu’on fasse de l’exercice ensemble tous les matins sur le générique de campagne de Jacques Chirac de 1981. Enfin je recueille leur adresse mail et leur compte Facebook, Twitter, Skyblog, Minitel, téléphone. Pour prendre des nouvelles en toute simplicité. Aucune arrière-pensée… »

                                               Un masque Didier Passionnément

Didier Pillon suit lui aussi cette voie. « Je viens de lancer mon comte Twitter et je comptais prévenir tous les Lavallois un par un, en vélo. Je leur fournis également un masque avec écrit dessus « Didier Passionnément », mais non ce n’est pas de la politique, ce n’est que purement prophylactique. Ensuite, depuis leur jardin, je prends un café en respectant la distanciation sociale. On parle de tout et de rien. Les habitants me narrent leurs difficultés au quotidien, je les note et je raconte ensuite que je représente la continuité politique, économique et écologique de Laval. Le tout dans une dynamique mayennaise au cœur des Pays de la Loire que je représenterai après le départ de François Zocchetto. Bref, une conversation banale, rien de politique. Je vous laisse, on vient de me fournir la liste des abstentionnistes du 1^er tour. Je vais les appeler pour savoir si tout va bien. Oui, j’aime prendre des nouvelles des gens avec passion. Cela ne devrait pas être trop dur, on se partage les listes avec mon équipe de campagne. »