Classe à la maison. Quimper : elle se rend compte que son fils surdoué n’est qu’un petit incompétent arrogant
« Putain, mais Gontran ce n’est pas compliqué, tu ne peux pas mélanger les X et les Y, c’est comme mélanger des patates et des choux » s’exclame Brigitte 41 ans « Si, mère, on peut. Cela s’appelle une salade. Vous ne connaissez pas les salades à votre âge ? Seriously ? » lui répond son fils, une branche de lunettes en verres blancs dans la bouche.
Depuis maintenant 10 jours, Brigitte, commercial en vente de logiciel d’imprimante est au chômage technique. Elle en profite pour s’occuper de son fils adoré dit à « Haut potentiel« . Gontran est en 5e et il a sauté deux classes. Une en maternelle et l’autre en primaire. « On a dû faire pression sur ces feignants toujours en vacances. S’ils ne faisaient pas passer Gontran dans un niveau différent, on engageait un détective privé pour transmettre des infos au Rectorat. Oui, il faut savoir tout donner pour son enfant incompris »
Brigitte qui a quitté l’école à 16 ans, car l’institution n’avait plus rien à lui apprendre selon ses dires, n’est pas tendre avec l’Éducation nationale. « Ce n’est pas compliqué, si je restais une année de plus, c’était pour prendre la place du prof de français. Je connaissais mieux L’Assommoir de Zola que lui, faut dire, c’est super pratique comme bouquin pour caler un meuble mal raboté. »
« Ha ça, 6 semaines de vacances en plus ils ne vont pas cracher dessus ces feignasses«
Malheureusement, au bout de dix jours d’enseignement à distance, Brigitte est bien obligée de s’avouer que non seulement son fils n’est pas l’enfant à haut potentiel qu’elle pensait avoir mis au monde, mais que ce dernier n’est qu’un petit incompétent imbu de lui-même. « Même en EPS, il me manque de respect. Il a osé me répondre qu’il ne voyait pas l’intérêt de courir alors que moi je restais dans le canapé à manger des Chocapics. J’ai fait ça une fois, et c’était dimanche dernier…non mais, quelle impertinence! »

Le souci est que Brigitte ne peut difficilement nier les difficultés de son fils. « Avant je pouvais quand même mettre cela sur leur dos, mais là. Je dois avouer, mon fils est con. Vivement la fin du confinement que je puisse accuser de nouveaux les profs de tous les maux concernant Gontran. Enfin, même là c’est un peu de leur faute. Je leur ai demandé de m’envoyer les cours au formant Word, ces incompétents me l’ont filé au format Libre Office. Je n’ai pas les moyens de payer un nouveau logiciel de traitement de Texte. Pendant que ces fonctionnaires qui se reposent gentiment chez eux à ne rien faire. Ha ça, 6 semaines de vacances en plus. Ils ne vont pas cracher dessus ces feignasses. » commente la mère de famille tout en postant un courrier à la députée de sa circonscription afin de rétablir le droit à la fessée le temps de l’urgence sanitaire.
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