Portrait. Samuel Tual « Je suis pour la parité et la jeunesse, tant qu’on reste entre couilles de plus de 45 ans »

Aujourd’hui, portrait d’un entrepreneur mayennais innovant, humaniste et engagé. Le portrait d’un homme nouveau en somme : Samuel Tual. Qui mieux que lui-même pour présenter ce patron du Medef 53 ? « Cela fait environ 25 ans que je viens tout juste de lancer mon entreprise. Je pense donc que l’avenir de la Mayenne réside dans la jeunesse de plus de 50 ans ou qui a les cheveux poivre et sel. J’en parle d’ailleurs dans mon nouveau livre blanc que j’ai nommé « Samuel, en toute humilité… » »

Samuel Tual est un entrepreneur comme on n’en fait plus en Mayenne : « Visionnaire, humaniste, charismatique sont des qualificatifs qui me caractérisent profondément, je pense. Mais j’ai un trop grand défaut. Je suis modeste et je déteste être interviewé par les médias locaux. »

« J’estime qu’on doit partir de rien, comme moi en 2001 quand j’ai repris les boîtes de mon père« 

Samuel est en effet quelqu’un qui voit loin et qui sait se faire écouter par ses amis élus à coup de conflits d’influences et d’intérêts : « Regardez, quand j’ai racheté le bistrot du Palais, je n’y connaissais rien en restauration. Et bien malgré tout, la municipalité me l’a vendu à moi et mes partenaires pour une bouchée de pain. Et ce fut un désastre, preuve étant que quand je demande quelque chose, on l’obtiens même si on sait qu’on va droit dans le mur. Du moment qu’on peut revendre ! »

Aujourd’hui, la Mayenne manque d’attractivité selon Sam’ (diminutif que doivent lui donner ses employés quand il est en interview pour faire patron cool de Star’up NDLR). « Je suis pour la parité et la jeunesse, tant qu’on reste entre couilles de plus de 45 ans. Et si les femmes ne sont pas assez présentes dans le paysage politique et économique français, ce n’est pas tant parce que nous faisons toujours en sorte de les écarter en les mettant en fin de liste électorale ou qu’on limite leur promotion mais parce qu’elles restent trop souvent à la maison en attendant qu’on revienne du boulot. Si elles apprenaient à faire la cuisine et le ménage tout en créant une entreprise, elles auraient plus de place dans la société civile. Du moment qu’elles ne nous demandent pas d’étendre la lessive ou de prendre notre place, moi ça me convient la parité ».

Samuel Tual reste également un employeur tourné vers l’avenir et la jeunesse. « J’aime voir des têtes nouvelles dans l’économie locale. Enfin chez les employés seulement, c’est pour cela que j’aime les boîtes d’intérim. J’estime qu’on doit partir de rien, comme moi en 2001 quand j’ai repris les boîtes de mon père. C’est d’ailleurs ce que j’explique dans mon nouvel essai « Le travail pour tous, mais le pognon pour nous » aux éditions « Moi j’ai tout compris et toi pas ». Tenez je vous offre un exemplaire, si si j’insiste. Je vous fais même une déduction fiscale en dédicace ».

Source. image détournée : le Figaro