Laval. Ivre, il donne l’adresse du maire sur la scène du 6PAR4 : 750 personnes en after chez François Zocchetto

« On a tout fait pour l’en empêcher », assure Denise responsable de la sécurité. « On a envoyé Christophe, notre chargé de sécurité le plus robuste, mais face aux 95 kilos de muscle et ce spectateur 3e dan de Karaté carrefour contact, personne n’a plus l’empêcher de divulguer cette information classée secrète ».

Samedi dernier, à la fin du set de DJ Rickhunter, un spectateur éméché est monté sur scène pour annoncer qu’un after aurait lieu chez le maire François Zocchetto « Au début, personne n’y a vraiment cru. Un after sur Laval, on n’avait pas vu cela depuis 1985 après le CAPES de Catherine Fayal » raconte un ancien élu présent dans la salle « Quelle fête je me souviens d’ailleurs à cette époque. Cathy était très en forme ! »

« Le premier jeu était une sorte de limbo, mais que le maire l’a renommé la barre du collège Fernand Puech » 

Infaux, intox ou simple canular mêlé de Fake news, les Lavallois se sont précipités à l’adresse indiquée. Ils avaient même le code de l’entrée du portail principal. « Le mec a crié « ET LE CODE EST B226D », on s’attendait à réveiller François Zocchetto, mais il nous a accueillis avec un peignoir en peau de léopard et un cocktail à la main. On semblait déranger parce qu’il y avait du monde qui faisait du bruit, puis on a aperçu Olivier Richefou (Président du conseil départemental NDLR) qui nous a tous proposé de le rejoindre. L’ambiance était glauque, un peu comme au Grand veneur ou au 10 bis, mais bon, on ne refuse pas un after à Laval.

Le Mix de DJ RickHunter

Les 750 invités improvisés ont tout de même pu se joindre à la fête. « On a joué à deux jeux » raconte Noémy et Marie, « Le premier était une sorte de limbo, que le maire a renommé « la barre du collège Fernand Puech » pour emmerder Olivier Richefou. En gros, ça passe ou ça casse le dos. Et une sorte de chaise musicale électorale, les élus tournent autour des chaises en écoutant du Archimède et à la fin de la musique, tout le monde s’assoit soit à la même place, soit à celle de l’autre en remerciant dieu que le morceau soit fini. Là-dessus, on n’a pas bien compris l’intérêt des chaises puisque tous les élus étaient sûrs d’en avoir une, mais nous ils ne voulaient pas qu’on joue, on avait juste le droit de les regarder… »

La plupart des piques-assiette sont donc partis au bout de la première demi-heure. Le plus étonnant est que le spectateur qui a divulgué l’adresse du maire n’était même pas venu « Moi, je ne fais jamais les after. Il passe rarement de la musique que j’aime, et puis ça se trouve faudra aussi payer la SACEM pour les soirées privées. Alors bon, donner de l’argent à Archimède… »