Laval. Drame : il croit prendre le dernier TUL mais finit en boîte à la SCALA

Gros malaise pour Pascal jeune père de famille lavallois. Samedi soir après une séance ciné en solo, celui-ci qui croyait prendre le dernier bus pour son domicile douillet s’est retrouvé dans la boîte de nuit de la Scala : « Je sortais du cinéma et j’ai couru pour prendre ce que je pensais être le Flexo (les derniers bus des TUL NDLR). Je n’ai pas perçu tout de suite que c’était la navette de la Scala. Il y avait beaucoup de jeunes alcoolisés. Ils s’appelaient quasiment tous Théo ou Kilian pour les garçons et Léa ou Léane pour les filles, mais je n’ai pas spécialement remarqué de différences, à part le fait qu’ils prenaient beaucoup, beaucoup de selfies entre eux. »

Pascal arrive devant la Scala une demi-heure plus tard après avoir passé son temps à demander aux ados de mettre leur haschtag de ceinture de sécurité : « J’avais demandé au chauffeur de m’emmener sur Hilard, j’ai cru qu’il n’avait pas compris la consigne. Des lycéens m’ont alpagué dès qu’on est descendu de la navette, ils étaient mineurs et voulaient que je me fasse passer pour leur père. Sinon Théo et Théo me menaçaient de prévenir ma femme sur Insta ». La soirée s’annonçait donc compliquée pour Pascal, ce dernier n’a pas non plus supporté de consommer plus de 15 shooters d’affilée. « Ma femme commençait à m’envoyer des textos. Pendant ce temps là, j’ai posté ma première vidéo sur Télégramme pour demander à mon ex de revenir. On s’était quitté en 2001, ça n’a pas de sens! Je ne me contrôlais plus. J’ai aussi croisé la fille de mon patron qui m’a demandé de devenir son « Sugar Daddy » pour la soirée. J’ai répondu  : « Pas de souci, tant que tu fais tes devoirs ». La soirée commençait vraiment à partir en vrille… »

« J’ai lancé une baston, c’est le seul truc qui semble donner de l’ambiance dans cette boîte »

Pascal a néanmoins tenté de passer un bon moment en se souvenant notamment que les soirées les plus improvisées sont parfois les meilleures : « J’ai essayé de danser sur la musique que le DJ passait, mais il mixait sans respecter aucun BPM. Il changeait également de style tous les morceaux uniquement pour passer les tubes qui marchent le mieux, j’ai donc vite abandonné le dancefloor. Puis, j’ai tenté de boire un verre pour oublier que j’étais en train de me faire chier, mais ma femme n’aurait pas apprécié que je prenne sur notre plan épargne logement pour juste me payer un demi.  Il ne me restait plus qu’à lancer une baston, c’est le seul truc qui semble donner de l’ambiance dans cette boîte. J’ai affirmé à un certain Téo (sans H) qu’un rebeu mattait sa meuf. Quand tu mélanges jalousie et racisme, ça marche à coup sûr ici ». Bilan de la soirée, Pascal est rentré bredouille, il n’a séduit personne et n’a pas pris de plaisir. Il ne s’est pas non plus senti très détendu pendant qu’un vigile lui faisait une clef de bras.

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Drague, craquage, baston