Scandale : « De Rennes à Quimper, les déménageurs bretons embaucheraient des Mayennais clandestins »
C’est un pavé dans la mare du déménagement en Bretagne. Depuis quelques semaines, l’entreprise « Les déménageurs bretons » serait sous l’œil de l’inspection du travail de l’Ille et Vilaine. L’entreprise spécialisée aurait embauché plusieurs Mayennais sans papiers qui auraient traversé la frontière au niveau de la Marche de Bretagne. Certains conducteurs travaillant pour les transports Bréger admettent entendre souvent des bruits au moment de prendre leur pause casse-croute : « On pense qu’il y a des Mayennais qui se cachent entre les marchandises. Certains souhaitent nous rémunérer, mais on a plus pitié d’eux. Attendez, les mecs veulent aller en Bretagne pour trouver du travail, c’est déjà assez dur comme ça pour eux. Surtout après leur seconde guerre castrogontérienne (une guerre civile qui opposa Château-Gontier à Mayenne NDLR)
« 50 migrants mayennais, qui vont imposer leur culture du beurre doux, non ce n’est pas possible »
Du côté de l’entreprise de déménagement, on se défend : « Tous nos Mayennais ont été régularisés l’année dernière. Nous aimons embaucher du Meuniot car il fort et motivé. C’est normal, quand un Mayennais vient en Bretagne il est obligé d’entendre plein de remarques négatives sur son département. Après ça, il peut tout supporter, même un menhir ».
Du côté des Bretons le ton n’est pas le même : »50 migrants mayennais, qui vont imposer leur culture du beurre doux, non ce n’est pas possible » affirme Jean-Claude. « On ne veut pas de ça chez nous. Julien, mayennais marié depuis peu à une Rennaise doit souvent affronter les remarques au sein de son entreprise. On me balance souvent que je me suis marié avec une Bretonne pour piquer les crêpes des Bretons. C’est ridicule, je l’ai épousée uniquement pour son amour de l’alcool, j’aime la binouze comme elle »
Du côté de l’inspection du travail, l’affaire ne semble pas si claire : « Entre faux-papiers et clichés, difficile de reconnaître un Breton d’un Mayennais » confie une inspectrice, « Les deux sont Français, Européens et humains. En 2016, il est vraiment difficile de voir des différences, là où il n’en a pas vraiment. »
