Psychologie. La Baule : comment se remettre d’un Cornetto qui n’avait pas de chocolat au fond du cône ?
Aujourd’hui, c’est le dimanche psycho de l’été. Le sujet est traité par Rodriguo, psychologue diplômé des plus grandes universités de Psychologie angevines :
« Vous venez de faire 7 heures de route avec les enfants et les neveux de la meilleure amie de votre femme qui ne peuvent pas partir en vacances parce que leur père a tout perdu au casino cet hiver. Par ailleurs, les embouteillages ne vous ont pas aidé en ce samedi et vous sentez les goutes de sueur descendre le long de votre ventre de trentenaire pour se loger dans votre nombril.
Il vous faut donc une glace Cornetto, comme 99% des Français qui ont regardé les buts de l’Euro 2016, vous ne savez pas pourquoi, mais il vous faut une glace Cornetto. Vous vous arrêtez sur la plage, laissez les fenêtres ouvertes pour que les enfants ne meurent pas de soif et décidez avec les autres adultes de consommer ce plaisir hors de prix sans la présence de ces jeunes qui pourraient jalouser votre dégustation.
Vous courrez sur la plage avec vos baskets, vous sentez le sable qui rentre dans celles-ci créant des bosses et une sensation indélicate sous votre pied. Votre femme est derrière, tentant de vous rattraper, car vous êtes le seul à avoir de la monnaie. Le soleil est au RDV, vous envoyez du sable dans les yeux d’un jeune couple d’adolescents qui fêtent son bac blanc en bronzant (12/20 à l’écrit, 15/20 à l’oral, mais déçus, car espéraient minimum 16/20).
Vous êtes le premier arrivé, votre glace à la pistache est devant vous. Elle vous regarde, vous la regardez, vous pensez à la série « Bref » un court instant. Vous décidez de vous acheter cette glace hors de prix. Vous êtes à La Baule, vous n’avez pas assez de monnaie pour vous payer une seule glace, hypothéquer la maison vous sera nécessaire. Votre femme n’en aura pas, elle avait qu’à courir plus vite. Vous dégustez la gaufrette en chocolat, puis croquez délicatement la pistache encore froide qui vous glace les gencives. Enfin, vous croquez sans hésiter dans la gaufrette qui contient encore un peu de garniture. Puis arrive la mauvaise surprise : il n’y a pas de chocolat au fond du cône. Vous regardez le vendeur partir au loin, il est trop éloigné pour que vous puissiez revendiquer votre déception, votre malheur du moment. Vous jetez votre regard sur le papier d’emballage contourné d’une fine couche de chocolat et lisez la marque CornettA, et non pas CornettO. Votre aliment était une contrefaçon issue d’un Hard Discount, dissimulé dans un carton vide de CornettO
Le glacier vient de gâcher le début de vos vacances. Face à cela une seule solution : ne plus jamais acheter de bouffe sur la plage à La Baule. Mais quelle idée aussi! Maintenant, grouillez-vous de revenir, vos enfants ont soif et en plus le parking est payant. »

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