Hôpital de Laval, il survit à une opération de l’appendicite

RIP
« Je n’en reviens toujours pas, je suis vivant. Oui vivant! » Thomas Lazare est un patient chanceux. Durant un repas de famille, il se plaint d’une douleur dans le bas du ventre. Sa femme appelle le Samu. Le diagnostic est bénin, Thomas souffre d’une simple appendicite. Jusqu’ici tout va bien. Malheureusement le Samu informe Thomas qu’il est dorénavant plus près des urgences de Laval que celles de Château-Gontier et qu’ils n’ont pas d’autre choix que de le déposer à celles de Laval : « J’ai paniqué à ce moment là. Je les ai supplié de m’emmener à Château-Gontier, à Angers ou même à Alençon. Ils m’affirmaient que si on tardait trop, je risquais la péritonite. Mais j’ai bien compris dans leur regard que je risquais bien pire ».
Thomas a eu quelques amis opérés à l’hôpital de Laval ces dernières années et pour rien au monde il ne souhaitait y faire un séjour : « En 1996, Simon, un ami est venu pour une jambe cassée à droite. Ils l’ont opéré de la mauvaise jambe. On lui a aussi rajouté des seins. Depuis il est obligé de se faire appeler Catherine. Il bossait en tant au service culturel à Laval dans les années 90. Fort heureusement, son entourage professionnel a été très compréhensif ».
« Quand j’ai vu une lumière j’ai cru que c’était le Paradis, en fait c’était le néon »
Thomas rentre vers 15h15 aux urgences. Un médecin décide de le prendre en charge tout de suite « A sa tenue, j’ai cru que c’était un Boucher qui s’était blessé et qui attendait comme moi. C’est lorsqu’il a commencé à se moucher dans un exemplaire du serment d’Hippocrate que j’ai saisi que c’était mon chirugien. On m’a proposé une anesthésie locale mais pour une appendicite j’ai préféré choisir l’anesthésie générale, puis je me suis endormi. A mon réveil, quand j’ai vu une lumière j’ai cru que c’était le Paradis. En fait c’était le néon qui n’arrêtait pas de clignoter. »
A.Paré, un médecin anesthésiste

Thomas reste ravi de son opération. Son séjour à l’hôpital s’est bien passé, même si l’infirmière lui a refusé une tranche de pain supplémentaire pour « raison économique ». Il n’a aucune cicatrice et il se porte aujourd’hui à merveille. Lorsqu’il a voulu remercier le chirurgien on lui indiqua que celui-ci était rentré sur Rennes : « En fait le médecin que j’ai aperçu a préféré prendre une pause à la cafétéria. Celui qui m’a opéré était un interne du CHU de Pontchaillou à Rennes.«