Aujourd’hui 18 février, un homme âgé d’une trentaine d’années a vu passer plusieurs publications sur Twitter, Facebook, Snapchat et son Skyblog qui évoquait l’accident de Pierre Palmade et s’est gardé de donner son avis « Au début, je pensais que je n’avais pas juste le temps de répondre aux 34567 commentaires de mes amis depuis l’accident. Mais en fait j’ai découvert qu’il s’agissait de tout autre chose ». En effet, peu de temps après quitté sa maison, Gurvan* se retrouve dans un supermarché local et tombe sur deux amis qui faisaient les courses et lui évoquent discrètement l’affaire. « Je n’ai pas répondu, j’étais pressé, car je devais récupérer ma fille chez mon ex-conjointe, j’ai souhaité une bonne journée à mes amis, juste avant de planifier la prochaine soirée poker avec eux pour le premier week-end de mars. À la caisse, j’ai vu des unes de programme télé qui évoquait Pierre Palmade avec un visage de lui blafard et terrorisé, pris au hasard. Je n’ai pas eu le temps de feuilleter. »

« Je me suis rendu compte que je m’en foutais radicalement »

« C’est en arrivant au bar-tabac que j’ai réalisé l’enjeu. J’ai acheté un paquet de Malboro et j’ai croisé Suzette au comptoir qui m’a proposé rapidement un canon que je n’ai pas pu refuser. C’est là qu’elle me dit « Ne finis pas comme Pierre Palmade », moi je pensais qu’elle parlait de sa carrière d’humoriste, je n’avais pas compris la référence, car je travaille dans les pompes à chaleur. J’ai cru du coup à une mauvaise blague sur sa sexualité, mais non, elle me demanda mon avis sur l’accident, puis elle a enchainé sur la question de l’homicide involontaire pour la femme enceinte, les délits de fuite. Tous les gens au PMU ont commencé à critiquer les gens qui s’amusaient plus comme avant et prenaient de plus en plus de cocaïne. J’ai rappelé rapidement à Gérard qu’il avait fini sur le toit de 4L en mai 1987 après une 3^e mi-temps trop arrosée. Puis, je me suis souvenu que je n’avais aucune connaissance en droit et que des faits divers de ce style, il y en avait un bon paquet depuis ma première bière. Je me suis donc rendu compte que je n’avais pas le temps de commenter l’affaire Pierre Palmade par manque de temps mais parce que je m’en foutais radicalement. J’ai été cherché ma fille qui m’a raconté pendant tout le trajet que sa meilleure amie avait perdu son doudou, j’ai trouvé ça passionnant et j’ai décidé d’en parler sur les réseaux sociaux, on m’a répondu que ça changeait de l’affaire de Pierre Palmade. Ça y est, je suis lancé sur une vraie enquête : retrouver le doudou de la petite Annie, mais ça n’a pas empêché les commentaires désobligeants puisqu’un parent d’élève a accusé son voisin de classe. Comme quoi, pas besoin de Pierre Palmade pour juger les gens. »

*(prénom d’emprunt, 2% TEG un crédit doit être remboursé, merci de lire les conditions de remboursement avant d’y souscrire)