Après la pédagogie Freinet, la pédagogie faussaire. C’est avec une certaine ingéniosité qu’une institutrice du sud de l’Orne décida de joindre l’utile et l’agréable en proposant un atelier de fausse attestation sur l’honneur concernant les tests négatifs des élèves de CP. « Beaucoup de parents d’élèves se plaignaient de la lourdeur du protocole sanitaire. Je les comprends, un de mes élèves a été 346232 cas contacts en seulement une demi-journée. D’ailleurs, la petite est encore absente aujourd’hui pour cause de rhinoplastie. D’après mes calculs elle devrait reprendre l’école vers 2033. »

Apprendre en s’amusant, la méthode n’est pas nouvelle, mais elle a cependant pour effet de plaire à l’ensemble des parents d’élèves et de faire l’unanimité chez les pédagogues. « Il y avait un gros débat sur la méthode globale au début des années 2000, mais là tout le monde est ravi. Les parents d’élèves partent avec de fausses attestations qu’ils pourront réutiliser dès le lendemain, la direction académique retrouve rapidement des enfants non vaccinés et potentiellement malades et nous pouvons enfin avancer dans le programme. Tout cela est plus que positif… » Seule problématique, la légalité de l’affaire pose souci. L’éthique pose aussi question. Est-ce que proposer aux enfants de faire des faux et usage de faux reste compatible avec les valeurs de la République ? « Compatible avec les valeurs de la République, ça se discute, mais compatible avec l’Éducation nationale sans aucun souci. Quand on voit que Jean-Michel Blanquer a fait péter la carte bancaire avec autorisation de découvert à un syndicat de lycéen proche d’En Marche, on n’est plus à cela près. Excusez-moi, je dois y retourner…Non Kélisso, « j’atteste » c’est avec deux T, comme « Trahison »…

Prochainement, l’institutrice se rapprochera des partis politiques afin de financer les voyages scolaires. « On a un gros business d’électeurs fictifs pour Zemmour. Mais on va déjà répondre à son appel d’offres pour les faux parrainages, ça sera ça de pris«