Avant son passage au collège Alain Gerbault, la secrétaire d’État à l’Éducation prioritaire a voulu tester une particularité de la gastronomie française : Le repas de self et sans masque . « C’est une technique garantie sans contamination » indique Jean-Michel Blanquer « Et je souhaitais qu’elle puisse le découvrir à sa façon« . C’est la raison pour laquelle la préfecture de la Mayenne a décidé d’organiser la veille au soir un dîner en respectant scrupuleusement les règles sanitaires imposées au collège « Alors, ils étaient 6 à table. On aurait pu les espacer, mais ça n’aurait pas été franc-jeu. Bon après je dois avouer qu’on a pas trop maîtrisé la suite des évènements, notamment lorsqu’on a fait tourner les serviettes » précise un directeur de cabinet qui préfère rester anonyme.

Grosse bamboche après le dessert

Les élues et élus de tout bord politique ont donc trouvé un terrain d’entente, celui de ne plus du tout respecter les règles sanitaires le temps d’un repas auprès d’un membre du pouvoir exécutif. « Quand la Mayenne était montrée du doigt, on pouvait se crêper le chignon pour trois fois rien cet été« , précise une élue Modem « Mais entre nous quand il s’agit d’être tous d’accord en off sur la com’, on est très fort« . Un peu comme pour le Vendée globe, la préfecture a rappelé les gestes barrières. « Quand on ne respecte pas la distanciation sociale pour un repas non essentiel, on doit absolument éteindre les téléphones et n’accorder aucune interview. » précise le préfet « Bien entendu, on indique tous avoir fini la rencontre avec la secrétaire d’État à 18h00 tapante. On ne déconne pas avec le virus de la polémique. Enfin, en cas de cas-contact avec un journaliste, on nie tout en bloc. Sinon bonjour la galère, justifier un dîner à 6 par table et interdire des concerts l’été en extérieur et avec masques, je risque de passer pour un con ».

Du côté des politiques, la peur de prendre des décisions incohérentes n’effraie personne. « Vous savez, en temps de crise, l’union sacrée est nécessaire » précise un élu du Parti socialiste « Et quand on fait des conneries, on est capable de ne pas les assumer tous ensemble. C’est notre côté centriste de trouver le juste milieu » ajoute un élu UDI grand fan du Vendée globe. « Et puis rassurez-vous, on a mis du gel désinfectant avant de faire la chenille tous ensemble ».