Laval. Municipales : Didier Pillon bloqué sur le clocher de l’église des Cordeliers après son parachutage par la droite
« Alors Didier, on essaye de faire au mieux, il y en a pour 2 ou 3 heures » rassure Olivier Richefou, président du conseil départemental. Ce samedi Didier Pillon a été parachuté pour représenter la liste du centre et de la droite après la démission de François Zocchetto. Ce dernier, pris dans les bourrasques de la politique lavaloise n’a pas su maitriser les vents et s’est retrouvé en plein milieu du clocher des Cordeliers. « Au début je sentais des vents propices et puis j’ai vu deux ou trois tweets de soutien où m’appelait Pillon avec un « L ». Même Olivier qui était avec moi au lycée n’a jamais su écrire mon nom. Pas compliqué, « Pillon », comme « Fillon », mais remarquez vaut mieux éviter la comparaison.«
« Il a l’habitude des échecs politiques, il est préparé psychologiquement »
Pourquoi ce choix, Didier Pillon, peu connu du paysage lavallois a créé la surprise en devenant celui qui devra remplacer le maire sortant « Ce n’est pas simple avec Didier » insiste Olivier Richefou « Didier Pilliont est très branché culture, théâtre, musique classique, mais il n’a paradoxalement pas les capacités pour faire chanter les gens. J’ai essayé de lui expliquer les bienfaits du conflit d’intérêts, comme filer des délégations de services publics à des potes à travers des pseudo appels d’offres, il n’accroche pas. »
Malgré tout, la droite et le centre maintiennent que le choix de Didier est le meilleur. « Le départ de François est un drame pour tous. Ça sera compliqué de le remplacer. Si Didier gagne, on essayera de lui dire quoi faire. S’il perd, il restera préparé. Il a l’habitude des échecs politiques notre Didier Piyont, il est préparé psychologiquement« .
De son côté, Didier qui commence à prendre froid en haut de son clocher s’inquiète du temps d’intervention des pompiers. « Quelques heures ? Quand on sait qu’Olivier avait promis l’Espace Mayenne pour l’été prochain alors qu’on n’a même pas mis de toit. Je me méfie…« .