V and B fest’ : Le dernier festivalier rentre enfin sur le site et se retrouve en plein milieu d’une course hippique
« Vous pensez que j’aurais le temps de voir IAM ? » demandait naïvement Justin, jeune festivalier originaire de Vitré « Pas de souci monsieur, tout a été géré comme il se doit ». Cette question posée fin septembre, Justin s’en souvient encore. Ce dernier vient juste de rentrer dans le festival occupé sur le site de l’hippodrome de Paris mais, ce dernier terminé depuis des semaines, il se retrouva en plein milieu d’une course hippique. « J’ai cru pendant un moment que c’était une animation du set de Martin Solveig, mais je me suis souvenu qu’il a annulé pour faire une résidence à Ibiza. Un des chevaux m’a néanmoins fait penser à Roméo Elvis, d’un point de vue nasal. »
Pourquoi un tel retard ? Un des responsables salariés bénévoles tente une explication « Pas de souci monsieur, tout a été géré comme il se doit » ce qui ne semble pas convaincre Justin. « Bah déjà ils ont voulu me donner un bracelet alors que la sortie était définitive et que je n’avais pas préchargé de Cashless. C’était quoi l’intérêt ? Que je picole avant de voir mon groupe préféré ?” Face à la queue et l’absence évidente de places de parking, la direction reste sur la même position « Tout a été géré comme il se doit. Il est vrai qu’on a été un peu juste malgré nos deux parkings. Mais on a été pris de court, ce n’était complet que depuis plusieurs mois« .
« On a découvert trop tard que les enfants pouvaient prendre de la place »
D’après un membre bénévole de l’organisation, payé à gérer la sécurité, c’est la fouille des sacs qui a posé problème. « Oui, les gens n’ont pas l’habitude qu’on gère leurs sacs. Enfin, disons qu’on avait fait des économies sur les personnes qui fouillaient des sacs. Un risque d’attentat est si grand à l’intérieur du site. Par contre si quelqu’un s’en prend à la foule coincée dehors ce n’est pas notre responsabilisé ».
Autre souci évoqué par Justin. La présence des enfants. « Pas de souci monsieur, tout a été géré comme il se doit. Oui, on dit que les enfants pourraient rentrer gratuitement, même si c’était complet. Puis on a découvert trop tard que les enfants, ça pouvait prendre de la place. Du coup, on les a empêchés de rentrer. Ça chialait la vache. C’est bien un peu d’eau dans toutes ces bières« .

Alors, le V and B fest’ a-t-il eu les yeux plus gros que le ventre avec cette première édition qui explosait tous les records ? « Bah on a étalé la thune, on a fait un salon musical davantage qu’un vrai festival quitte à déséquilibrer le fragile équilibre associatif mayennais. »
Mais qu’on ne nous dise pas qu’on a été des amateurs. Par exemple avec notre assoc, on a été super efficace. rappelle un responsable-cadre supérieur bénévole « On l’a créée exprès pour faire un propre don de la part de notre entreprise, du coup, ça nous fait une belle déduction fiscale en tant que Mécène. » affirme-t-il une pinte à la main, fraichement servie par un bénévole « Et on pouvait perdre jusqu’à 300 000 euros sur le budget prévisionnel. On s’en fout, ça nous fait de la pub gratuite. Avantage, une belle utilisation des bénévoles. Tant qu’on n’envoie pas des invitations à l’URSAAF, tout va bien… »
Source détournement photo : Ouest-FrancE, et un truc sur l‘alimentation des chevaux
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