Nantes. Un Mayennais et un Vendéen se perdent 4 jours dans un double rond-point
« Nous étions sur le point de sortir de la ville pour rejoindre la Roche-Sur-Yon » témoigne Didier, habitant de Mayenne « Si Michel n’avait pas sa gâche dans son coffre, nous ne serions plus de ce monde pour parler ». Mardi soir, Michel, habitant originaire de Vendée vient chercher son cousin mayennais « On s’était donné rendez-vous à la gare de Nantes, on trouvait plus sympa de faire la route ensemble. » Didier prenait le train pour la première fois de sa vie, une expérience qu’il souhaitait partager avec son cousin et demi-frère « C’était sympa ces gens dans un même véhicule qui se ne regardent et se parlent pas du tout, une expérience sociale sympathique. La prochaine fois, je pense renouveler l’expérience en piquant la place d’une personne handicapée« .
La sortie du centre-ville se passa bien pour les deux Ligériens, cela se corsa au moment de rejoindre le périphérique. « Ma sœur m’avait bien prévenu que je devais me méfier de la circulation à Nantes » rapporte Michel « Déjà, j’ai eu du mal à contourner les trains de ville, y’a en a partout de ces machins, c’est quoi cette lubie de foutre des rails en ville à Nantes ? C’est quoi la prochaine étape ? Mettre des trains sous terre à Rennes ? »
« On s’est senti comme deux poissons rouges dans un bocal rond et circulaire »
Pris dans un premier rond-point, Michel n’arriva pas à sortir du labyrinthe. « J’avais l’impression de repasser sans cesse dans le même endroit, le souci c’est que je venais de faire le plein. J’avais l’impression que c’était comme les feux de l’Amour un dimanche chez mamie, sans fin ».
Commence ainsi un long cercle vicieux, la perte des repères suite à la force centrifuge et le manque de vitamines dû à un abus de brioche et de rillettes n’a pas aidé. « On s’est senti comme deux poissons rouges dans un bocal rond, circulaire voire même ovale » racontent Didier « Je n’avais pas été aussi ivre depuis ma petite communion, sauf que je n’avais pas bu une goutte d’alcool« .
C’est au bout de 879 tours de ronds-points que Didier et Michel cessèrent leur périple. « On s’est dit qu’on allait lancer Waze, ça serait plus simple », mais les deux cousins quittent cette mésaventure avec une certaine philosophie. « Quand j’étais petit, je n’avais jamais la chance de faire plusieurs de tours de manège, je n’arrivais jamais à choper le pompon » se plaint Didier « Là, pour le coup, je suis servi ».