Rennes II. Contre leur silence, les étudiantes victimes de harcèlement sexuel auront leur semestre validé par défaut par leur agresseur

« Un accord a enfin été trouvé, on est super content » affirme le Doyen de l’université de Villejean. Après plusieurs accusations de harcèlement sexuel auprès d’étudiantes de première année et doctorante, l’université de Rennes a décidé de faire taire les rumeurs en validant par défaut les semestres des accusatrices. « Bon déjà, on ne sait pas si elles disent vrai ces petites coquines. Vous savez quand on est jeune, on est un peu dans la séduction. Il est normal que des hommes mûrs, intelligents et cultivés jouissent de leur autorité et de leur influence pour en arriver à leurs fins ».

« Abandonner notre système patriarcal pour quelques histoires de cul, faut pas pousser»

Du côté des professeurs, on reste satisfait de cet accord. Arnaud Gontier, professeur percussionniste en musicologie qui a pris du plaisir à séduire une étudiante de L2 affirme que profiter des élèves est dans l’ordre des choses « Oui, mais elle était majeure. Ça ne compte pas, vous savez. Elle est libre de ses choix, même si bien sûr j’ai abusé de mon autorité, ma prestance, mon âge et que je n’ai jamais assumé la relation…je trouve que valider un semestre par défaut évite un procès ridicule basé sur les droits des femmes. Et puis surtout, ça nous évite de devoir prendre nos responsabilités face à l’autorité et l’étudiante concernée. Là où c’est le plus galère, c’est quand elle s’accroche ».

L’université de Rennes propose même un principe de compensation. Une relation consentie, mais non assumée compensera un semestre entier. Une agression sexuelle reconnue amènera la validation d’une année complète. « Avec ça, si elles ne ferment pas leur tronche les nanas. » rappelle Arnaud « On veut bien être sympa, mais abandonner notre système patriarcal pour quelques histoires de cul, faut pas pousser. Manquerait plus que notre carrière soit pénalisée, comme nous interdire de promotion par exemple… »

 

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« Vous passerez me voir à la fin de l’heure mademoiselle »