Stade Lavallois. Des Girondins s’installent en Mayenne dans l’espoir de suivre un club pro la saison prochaine

Ils pensaient que Laval était juste un conte que l’on narre aux jeunes supporters pour leur faire peur la nuit avant de s’endormir, mais ils viennent de réaliser que ce club est bien une réalité. Pas loin de 3000 supporters cherchent actuellement un logement près du Stade Francis Le Basser afin de pouvoir supporter à moindre coût un club pro. « On ne peut pas se permettre d’aller dans des grandes métropoles comme Rennes et supporter la dette du club en même temps. » indique Yoan, jeune supporter originaire du Gers « Déjà parce qu’on n’a pas les moyens d’aller à Rennes, et puis bon le Stade Rennais quoi. Supporter un club qui a moins de charisme que Guingamp…»

« Pas contents, pas contents, pas contents »

Tout un protocole de soutien est mis en place pour assurer une transition en douceur pour les Girondins. « D’un point de footbalistique, ils devront s’habituer à des matchs un peu moins spectaculaires et gérer les ascenseurs émotionnels » indique le Président du club « Par exemple on sait que le Stade est capable de mener 2-0 pendant 89 minutes et perdre pendant les arrêts de jeu. C’est d’ailleurs un peu la marque du club, on peut tout perdre en quelques secondes. Ce n’est pas pour rien qu’on est sponsorisé par Winamax ».

Un club de Girondins géré comme au temps de Robespierre

La transition urbaine sera plus compliquée admet Béatrice Freiron, élue en charge des addictions aux sports collectifs. « On ne passe pas de l’ambiance de la place Saint-Michel à une soirée à l’Oregan’s comme cela, il faudra notamment créer des tensions avec d’autres supporters. On a notamment pensé à faire venir des Vendéens qui rouleraient mal dans les rues pour rappeler la conduite des habitants de Périgueux. On a également financé quelques logements le week-end pour ramener des Toulousains qui critiqueraient le côté bourgeois de Bordeaux, ainsi que des cavistes de Saint-Émilion. Le but étant de récréer une biodiversité dans laquelle le Bordelais pourra pleinement s’identifier en sous-louant son appartement deux euros de plus que son loyer d’origine. On a également prévu un miroir d’eau dans le centre-ville, à Laval ce n’est pas compliqué, il faut juste attendre qu’il pleuve. Bref, il faudra choyer ce club girondin qui visiblement a été récemment aussi bien choyé qu’en 1793 par Robespierre ».

Source détournement image : Télégramme