Lycée de l’Immac : Jésus échoue au Pâque blanc et risque le renvoi
Coup de tonnerre au sein du très réputé Lycée privé lavallois. Jésus de Nazareth aurait récemment échoué au Pâque blanc. L’épreuve test avant les Pâques chrétiennes prévues cette année pour le dimanche 27 mars. Selon la tradition tout élève qui échoue à cette épreuve doit quitter l’établissement afin de sauvegarder le bon classement de celui-ci. Malheureusement, Jésus n’est pas un élève comme les autres, celui-ci aurait une influence assez importante d’un point de vue éduco-ecclésiastique. L’équipe pédagogique et la direction restent dans l’embarras : « On ne peut légitimement pas le garder, il faut absolument le renvoyer vers un lycée public avant qu’il passe les épreuves sous notre bannière sinon il fera baisser nos statistiques. » indique Cédric Brouillé, le directeur adjoint de l’établissement : « L’Immaculée conception est un des meilleurs lycées de Laval en apparence et il doit le rester. »
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Jésus préparant ses TPE |
Le divin élève n’aurait pas seulement quelques soucis concernant ses résultats, son comportement laisserait franchement à désirer d’après les surveillants. Jean-Paul Fauprier, le directeur de l’internat, aurait demandé un renvoi dés l’année dernière : « Il y a deux ans il nous a indiqué que son responsable légal était un certain Joseph Carpenter, puis en Première il nous indiqua que celui-ci ne l’avait jamais vraiment été. Maintenant Môsieur Jésus se met à signer lui même les autorisations de sorties sous prétexte qu’il est à la fois le père et le fils. Par ailleurs, il fout toujours un bazar monstre avec ses 12 potes aux repas du soir. Il est pas sain ce gamin moi je vous le dis. » Autre constat provenant de Mme Juvinémonsen, l’infirmière du lycée, selon elle Jésus se scarifie souvent près des poignets : « Ce gamin a besoin d’aide, mais pas ici. Si les parents l’apprennent, nous perdrons des inscriptions l’année prochaine«
« Le souci est que nous connaissons bien son père »
La directrice, Mme Marie-Louise Fillète, est assez gênée face à cette situation : « D’un côté je pense à nos parents d’élèves, de l’autre à notre position face à la famille. Avec Jésus, le souci est que nous connaissons bien son père, c’est un généreux donateur de l’Immaculée conception, cela rend le dialogue assez compliqué.«
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Le chauffage central du lycée |
Du côté de la salle des professeurs par contre, le renvoi de Jésus sera perçu comme une bénédiction : « Je n’ai pas passé le CAFEP (concours du privé, NDLR) pour rien moi » s’agace Mme Chevrette, professeure de SES : « Ni par conviction religieuse d’ailleurs! Mais uniquement pour avoir des élèves calmes et à qui je peux donner 3 tonnes de leçons sans que les parents ne critiquent mon autorité. Si je voulais avoir des petits mécréants comme élèves, j’aurais passé un concours du public pour être mutée dans un établissement de la banlieue pharisienne. »
Cédric Brouillé rappelle néanmoins la qualité de son établissement et la polyvalence des professeurs : « La performance importe peu chez nos enseignants. Ils ne sont ni meilleurs ni pires que ceux du Public car ils sont reconnus par le même jury au concours. Cependant notre établissement est un spécialiste de la consubstantiation professionnelle. Par exemple un professeur d’Histoire-Géographie peut enseigner le Français, s’il n’y a pas assez d’heures de cours dans sa matière d’origine, et ce même si il n’a jamais fait d’études de
Lettres. Les parents n’en savent bien sûr rien. Moi-même avant d’être directeur adjoint j’enseignais l’Éducation musicale et l’Histoire-Géo et cela n’a jamais choqué personne. C’est ça le miracle de l’immac ! »
Lettres. Les parents n’en savent bien sûr rien. Moi-même avant d’être directeur adjoint j’enseignais l’Éducation musicale et l’Histoire-Géo et cela n’a jamais choqué personne. C’est ça le miracle de l’immac ! »
Contacté par la Rédaction le jeune Jésus a pu néanmoins exprimer son avis sur la situation : « Ici, c’est pas l’ascension sociale. L’objectif est simple, vous devez réussir à tout prix, sinon votre scolarité finira dans un lycée public. » A cela répond la directrice avec un petit rictus : « Ne vous inquiétez pas, le lycée de secteur a une option théâtre. La scène a toujours été votre domaine d’après mes sources…«