Repas de Noël à Laval. Qu’a voulu vraiment voulu dire votre oncle à propos des illuminations de “ ces sales gauchiasses de socialos de mes c*******” ?
Hier soir, c’était le réveillon et vous avez tout tenté pour éviter les sujets politiques et clivants. En effet, vous saviez que tonton Jean-Marc qui vote Éric Ciotti mais promet que « non, il n’est pas extrême droite » et qui affirme que « Zemmour, il ne dit pas que des conneries, même si je ne cautionne pas tout » était là, déjà rendu à son 12ème verre de Vouvray de la bouteille qu’il a lui-même ramené. S’enchaîne alors un débat plutôt posé et apolitique sur les illuminations 2025 de la ville de Laval ce que votre oncle estime être Qu’a les pires décorations de Noël de Laval depuis que“ ces sales gauchiastes de socialos de mes couilles sont aux mains de la ville ? »
Mais qu’a vraiment voulu dire votre oncle par « ces sales gauchiasses de socialos de mes couilles ? » car derrière cette expression de la belle époque, se cache en réalité un message politique assez subtil et difficile à analyser pour même plus les plus aguerris des politiques. Elle n’en va pas d’un simple regret d’une absence de Père Noël à côté du panda lumineux, car il en a un devant son pavillon et que celui de l’espace Mayenne d’Olivier Richefou compense largement sa frustration. L’expression « ces sales gauchiasses de socialos de mes couilles” relève davantage un mal-être de ne pas voir la droite au pouvoir sans pour autant savoir l’expliquer. Est-ce leur programme politique qui le dérange ? Que nini. Tonton ne veut pas de la gauche dans sa ville, car la gauche c’est mal et si elle a les rênes de la ville c’est uniquement parce qu’un complot contre François Zocchetto s’est formé contre lui dans l’ambassade de Rome, à l’instar de ce qui arrive à ce pauvre Gérard Depardieu.
Il passera ¾ heure dans un monologue sur le fait qu’on ne plus rien dire
Selon votre oncle « Ces sales gauchiasses de socialos de mes couilles » sont responsables de tout ce qui se passe de mal dans sa ville allant des poubelles trop pleines à l’insécurité dans les quartiers des fourches en passant le lampadaire qui clignote rue Francis Le Basser ou même sa crise d’hémorroïdes de 2016. Votre tante qui l’a quitté il y a deux ans pour un de ses collègues franco-marocain est également le fruit d’une politique néfaste de « ses sales gauchiasses » qu’il s’empressera de virer dès la mi-mars à coup de bulletin dans l’urne « car on ne va pas se laisser emmerder, d’ailleurs on ne peut plus rien dire » s’exclame-t-il dans un monologue de 45 minutes.
Tonton oubliera rapidement le débat initial sur les illuminations de Noël et vous aussi pour vous concentrer sur l’ensemble de ses arguments les plus fallacieux. Il devient le Pascal Praud du réveillon, pro d’une ambiance morose lui qui vantait tant les lumières et de notre tradition chrétienne qui bien au moins de 500 avant Jésus-Christ ou soit selon toton vers 515 avant « ces sales gauchiasses de socialos de mes couilles sont aux mains de la ville ».
