Rappel des faits : l’entreprise mayennaise de boissons V and B fait l’objet d’une plainte de l’association de santé publique Addictions France. Elle reproche à la société de ne pas respecter la loi Évin et lui demande de changer le nom du festival dont il est le partenaire principal. O’puce sonore, l’association qui dirige le festival a donc changé en urgence le nom de son évènement musical et affirme que dorénavant le festival ne signifie plus « Vin et bière », mais « Vésicule biliaire ». « C’est une solution comme une autre et là on ne pourra pas nous reprocher de ne pas lutter contre l’alcoolisme » affirme Damien Jayez programmateur du festival VandB fest. « Alors attention, on ne change que le nom du festival. Le nom de l’entreprise VandB reste bien « Vins et bières », mais rassurez-vous nous n’avons quasiment aucun lien avec cette entreprise qui vend de l’alcool, parce que c’est mal l’alcool. D’ailleurs, l’entreprise ne fait que nous parrainer et le fait que ce soit le même acronyme, avec quasiment la même police de caractère (Comic sans MS, taille 16) n’est qu’un pur hasard. », insiste Damien Jayer « D’ailleurs il faut voir ce parrainage comme comme peut l’être une banque par exemple…Une banque qui aurait eu le même siège que l’association pendant les 4 premières éditions et qui m’aurait recruté en tant que programmateur alors que je bossais pour eux.« 

« Excusez moi, j’entends mal. Ça Grésille »

D’ailleurs, l’association se défend de tout lien commercial et professionnel avec l’entreprise VandBe fest, « Je ne vois pas pourquoi le VandB fest vous fait penser à l’entreprise VandBe. Regardez, l’ONU n’a aucun lien avec l’office des nodules unifiés. Ce n’est qu’un puuuuuuuuuuuuur hasard si le festival porte le nom de l’entreprise et que les chefs de bars sont tous des salariés de la firme qui recrute des bénévoles parmi leur clientèle comme cela leur est suggéré. Il faut arrêter de voir le mal partout. Moi j’aime les festivals de musiques associatifs et non lucratifs. Excusez-moi, on m’appelle…Allo ? L’URSSAF ? Excusez-moi j’entends mal, allo…Ça grésille… »

L’association qui se vante d’un festival avec 0% de fonds publics n’hésite cependant pas à faire la passerelle entre son parrain et l’association. « Alors oui, on nous reproche de faire construire des structures de manière indirecte, mais c’est bien l’entreprise qui paye, rien à avoir avec nous. Les 90% c’est la ville de Château-Gontier, rien à voir avec non plus du coup…» 

Ce lien administratif ambigu entre l’association O’Puce sonore et l’entreprise VandBe, n’est pas sans poser de question, à se demander si l’entreprise ne se cache pas derrière cette association pour contourner la loi Évin et le Code du travail. « Alors tout de suite, les grands mots», s’insurge Damien Jayez qui préfère botter en touche sur ce point. « Allez, oubliez ce genre de théorie du complot comme quoi on vous manipulerait par derrière et prenez un verre. Michel, mets-nous trois levrettes s’il te plait… »

Détournement photo : Ici Mayenne