Après avoir rafraichi les routes avec de l’eau potable, le Tour de France a décidé de contrer les risques liés à la chaleur pour les coureurs en organisant l’arrivée à Paris en Aquabike. Cette décision ne fait pas l’unanimité parmi les sportifs qui craignent de ne pas pouvoir être au maximum de leur performance « J’ai le sentiment que je ferai davantage du surplace, que je resterai au même niveau que le reste du peloton » indique le Danois Jonas Vingegaard. Même sentiment du côté des coureurs belges, le flamand Wout Van Aert reste néanmoins plus philosophe : « Vous savez, une partie de mon pays se situe en dessous du niveau de la mer, et pédaler sans avancer me rappellera notre politique gouvernementale. Mais à la fin, on y arriver, c’est juste un peu plus long« 

Côté supporter, certains apprécient de pouvoir observer les cyclistes pendant toute l’étape. « Vous savez, l’étape des Champs Élysées, c’est plus pour le fun. » indique Germain, 89 ans « On sait déjà qui a gagné le Tour à ce moment-là. Y’a pas beaucoup de surprise, mais des revirements. Regardez en 1940, c’était les Français qui avaient perdu, et en 44, c’était les Allemands. Attendez, je me plante de sport là… »

C’est Jeannine, fidèle supporter de 14 ans qui apprécie le plus cette dernière étape au bord de la piscine : « D’habitude, avec mon père, on vient 7 heures en avance pour les voir passer 4 minutes et se prendre des gourdes dans la tronche. Là au moins en venant un ¼ d’heure on aura plus de chances de les voir bouger les petites fesses bien rondes »

Autre point intéressant, l’aspect sanitaire « On pourra créer une distance de sécurité entre les joueurs afin qu’ils ne se contaminent pas, là au moins aucun risque de contamination. On pense même créer une petite pause aquagym. Non, ça sera une belle étape. Et ne me dites pas les voir sur place est ridicule.  Vous observez bien des courses dans un vélodrome alors que les mecs tournent en rond ».