Pure proposition démagogique ou réelle volonté d’améliorer le métier d’enseignant ? Anne Hildago a réussi à créer l’effet de surprise en offrant la possibilité aux enseignants, en cas d’élection, de remplacer les réunions parents-professeurs par des grosses soirées Karaoké dans des bars CAMIF friendly. « C’est assez évident et ça arrangera tout le monde » précise la candidate « Une grosse soirée où tout le monde chante sur le bulletin scolaire et donne enfin la parole à la professeure d’éducation musicale, c’est ce qu’on attend depuis des années« .

Comment l’élue parisienne compte réellement mettre cela en place ? Selon l’édile francilienne, les parents entreront dans le collège et seront emmenés dans des bars qui ont racheté le mobilier de la CAMIF après sa faillite. La soirée finira tard, mais « cela ne changera pas grand-chose avec l’ancien système » selon Anne Hidalgo. Le bulletin de l’enfant apparaitra et les enseignants devront le lire en chantant leur appréciation personnelle en choisissant un des trois thèmes sélectionnés par le logiciel Pronote « Funk-jazz groovy » ; « électro technomusique de chambre » et « Larusso-métal post punk ». Ceux qui arriveront à se faire comprendre par les parents, sans être remis en cause dans leurs pratiques pédagogiques, gagneront une carte d’entrée gratuite permanente au musée de la moule de Douarnenez.  

Que pensent les syndicats de cette proposition ? « Des paroles en l’air » s’offusque François Lalanne, membre du syndicat UNSA-FSU-PACONTAND. « Une nouvelle compétence à acquérir, sans aucune formation ni préparation. Beaucoup d’enseignants ne maîtrisent absolument le principe des vocalises. Et quid du remplacement des vitres en cas d’incident. ». Du côté de la CGT section L5WATFOR, l’avis reste plus mitigé « On n’est pas contre la proposition, mais elle reste incomplète, tant qu’on n’aura pas minimum 5 bières gratuites et 3 shooters offerts par la maison, ça restera irréalisable. Personnellement, le karaoké c’est comme mes cours », indique ce professeur technologie « Tout le monde s’en branle, mais on adore y venir, même si ce qu’on fait est bancal, car l’important c’est de participer ».

L’avis des enseignants sur la proposition