La WWF a décidé d’euthanasier Fauve ≠
« Y’a des fois, ça fait mal, mais faut y passer! » Ce sont les propos résignés de Julian Huxley, le président de la WWF (Fonds mondial pour la nature). Jugé trop nuisible, l’ONG créée en 1961 a décidé lors de sa dernière assemblée générale d’euthanasier le collectif parisien Fauve ≠.
« Au début, on acceptait ces paroles mélancoliques sur scène ; elles n’avaient aucun sens mais bon on ne saisit pas toujours tout de suite l’intérêt du gloussement chez l’animal. On a imputé ça à leur puberté tardive, mais non, le mal était tout autre. »
Il est vrai que depuis que le collectif existe, personne n’a saisi la portée des chansons du groupe. Les jeunes gens ont un mode de vie anarchique et revendiquent sans cesse leur modestie en affirmant n’être qu’un collectif. En mai 2013, un confrère du Pèlerin s’est fait mordre par un des 17 guitaristes lorsqu’il a osé demander le nom du chanteur principal. La cicatrice en forme du symbole ≠ serait encore marquée sur son bras.
Mais pourquoi avoir attendu si longtemps avant de réagir ? « Nous avons été dépassés. Vous savez, dès qu’un animal sort de son écosystème (Le milieu bobo parisien, NDLR), on ne sait pas vraiment ce que ça donne. Nous n’avions pas constaté un tel massacre au niveau des cultures depuis l’introduction des lapins en Australie au XIXème siècle. »
L’alarme a retenti en janvier. L’ONG a décidé d’intervenir après que le groupe de jeunes dépressifs ait détruit la carrière du chanteur suisse Fauve (alias Nicolas Julliarde). « Un prédateur qui détruit un autre prédateur, c’est contre-nature, il fallait réagir », affirme Julian.
Fauve ≠ connaitra peut-être une deuxième vie plutôt que l’euthanasie. Une association de fans du XVIème arrondissement vient juste de se monter. Leur objectif est placer le collectif dans le Refuge de l’arche de Château-Gontier (53), dont l’un des parrains est Drucker. L’animateur étudiera la proposition dimanche prochain…